Études naturalistes et acoustiques

Étude Environnementales réalisées par Auddicé environnement

Grâce à des inventaires de terrain réalisés par les écologues du bureau d’étude Auddicé Environnement de janvier à novembre 2023, le site a pu être analysé et cartographié pour les différentes espèces d’oiseaux, de chauves-souris, de faune terrestre, et de flore. Les enjeux ont été hiérarchisés suivant la patrimonialité des espèces observées et leur utilisation du site.

La zone d’étude concerne la plaine agricole autour de la commune de Malpart dans la Somme (80). Le site étudié repose en grande partie sur un plateau cultivé entouré de boisements, à l’ouest de la Rivière des trois doms. Il s’agit d’un paysage rural picard typique.

16 espèces de chiroptères ont été identifiées lors de leurs saisons d’activités (printemps, été et automne) sur la zone d’implantation. L’activité est hétérogène selon les secteurs. En champ cultivé, l’activité des chiroptères est faible à modérée. A proximité des éléments éco-paysagers, l’activité des chiroptères est nettement plus élevée.

Pipistrelle commune (Source : Mayennenatureenvironnement.fr)

76 espèces d’oiseaux ont pu être identifiées au cours des prospections réalisées pendant les 4 phases d’observation : hivernation, migration prénuptiale, nidification/reproduction, migration postnuptiale.

Sur les grandes parcelles agricoles, des espèces nichent et/ou se nourrissent, comme par exemple le bruant des roseaux et la linotte mélodieuse qui hivernent sur la zone, ou encore des rapaces comme les Busards Saint-Martin, les busards des roseaux et les busards cendrés. Certaines espèces ont été aperçues en migration uniquement, comme l’Oedicnème criard ou l’élanion blanc.

Conformément aux préconisations du bureau d’études, l’implantation retenue a permis de s’éloigner au maximum des boisements et haies accueillant ces espèces. En effet, les haies et lisières de boisements sont des habitats privilégiés pour les oiseaux migrateurs et pour les populations hivernantes et nicheuses.

Oedicnème criard (Source : Ecobalade.fr)

5 espèces de mammifères terrestres hors chauve-souris, aucune espèce de reptile, aucune espèce d’amphibien et 15 espèces d’insectes ont pu être identifiées au cours des prospections réalisées pendant l’année d’étude.

La zone d’implantation présente des sensibilités environnementales compatibles avec le futur parc éolien. Dans le développement du projet, nous tenons compte des comportements particuliers de certaines espèces et des mesures de réduction adéquates seront mises en place, par exemple : la mise en place de mesures en faveur de l’environnement sur des parcelles agricoles en collaboration avec les agriculteurs…

Étude acoustique réalisée par EREA Ingénierie

Des acousticiens sont venus sur site pour faire des mesures de niveaux sonores actuels, sans éolienne. Une fois la variante d’implantation optimale retenue, ils modéliseront la diffusion acoustique depuis chaque éolienne, en s’assurant que le niveau perçu au droit des habitations respecte bien la réglementation française, qui est la plus stricte en Europe.

Au besoin, un plan d’optimisation (bridage de plusieurs éoliennes suivant les conditions) pourra être mis en place afin que le parc respecte l’arrêté du 26 août 2011.

Après construction des éoliennes, de nouvelles mesures doivent être réalisées avec et sans le fonctionnement des éoliennes, pour vérifier qu’elles respectent effectivement la réglementation. La DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) supervise et contrôle la validité de ces études.

Etudes paysagères réalisées par Ater environnement 

Un diagnostic des sensibilités paysagères et patrimoniales a été réalisé dans un rayon de 20 à 25 km autour de la zone d’étude. Cette étape permet d’identifier les secteurs les plus sensibles, comme les habitations les plus proches, les monuments historiques ou sites touristiques qui présentent des vues possibles sur la zone.

Le projet se situe dans un paysage à dominante agricole, à l’interstice des vallées de la Noye (ouest) et des Trois-Doms (est) où plusieurs boisements sont recensés sur les abords immédiats : bois de bouillancourt, bois de Mongival ou encore bois de la Folie. Son implantation, non loin des microreliefs formés par le paysage des cours d’eau, couplé à la présence de nombreux boisements, présage de visibilités variables sur les futures éoliennes.

Afin de garantir l’insertion visuelle d’un parc éolien, plusieurs variantes d’implantation sont ensuite comparées à l’aide de photomontages. Suite à la définition de l’implantation des éoliennes, des photomontages seront réalisés. L’ensemble des parcs éoliens construits, autorisés et en instruction sont également intégrés dans l’étude afin d’évaluer les effets cumulés avec le projet.

Des mesures de réduction comme la plantation de haies peuvent être proposées aux riverains afin de réduire les vues sur le parc éolien.

Les retombées économiques sur le territoire

Les bénéfices aux habitants et aux collectivités sont durables et non délocalisables. Les recettes fiscales pour les collectivités sont estimées pour l’ensemble des 5 éoliennes de 4,5 MW unitaire ou 5,9 MW unitaire :

• 15 000€ /MW/an pour les collectivités locales, soit 337 500 € par an ;
• 10 000€/MW/an pour le bloc communal (commune + EPCI), soit 225 000 € par an.

Le projet aura un impact financier positif sur les entreprises locales (hébergements, restauration, travaux publics, réseaux, bureaux de certification, transport…) lors des phases de construction et d’exploitation. On estime l’investissement auprès des entreprises locales à environ 4 millions d’euros (hôtellerie, restauration, BTP, travaux, réseaux…)

De plus, 209 emplois seront créés en Equivalent Temps Plein (ETP) à l’échelle national, dont 68 dans la Somme l’année de la construction. De plus, environ 3 emplois ETP seront créés sur le département pour l’exploitation du parc, d’après l’outil TETE développé par l’ADEME et Réseau Action Climat.

Production d’électricité estimée :

Environ 30 000 personnes alimentées sans émission polluante, soit près d’un quart de la population de la Somme.